Les violences faites aux femmes existent depuis la nuit des temps et dans toutes les sociétés, elles sont anormales, inacceptables, au Niger et ailleurs.
« La violence basée sur le genre est un terme regroupant tous les actes infligés à une personne contre son gré, c’est a dire tout acte de violence qui est de nature à causer du mal ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques aux femmes.
Elle est fondée sur les différences sociales « genre » entre hommes et femmes. Il faut cependant noter que la violence de genre ne se limite pas à un pays, une région ou une culture en particulier. Elle est présente dans tous les pays, dans toutes les couches sociales, les groupes ethniques ou culturels.
Les actes de VBG violent un certain nombre de droits de l’Homme fondamentaux protégés par des textes et des conventions internationales.
Un grand nombre de VBG sont illégales et considérés comme des actes criminels au regard des législations ».
Les principales formes et manifestations de la violence à l’égard des femmes :
Ces formes de violence à l’égard des femmes sont très diversifiées et présentent un large éventail d’agressions : agressions sexuelles, viols, violences conjugales, harcèlement sexuel, moral, mariage forcé etc.
A La question de savoir quelles sont Les causes des violences basées sur le genre au Niger ? la Présidente de l’ONG FEVVF (Femmes et enfants victimes de violence familiale), Madame Mariama Moussa nous répond :
Les causes des violences basées sur le genre sont entre autres l’inégalité de genre, l’asymétrie de pouvoir entre les hommes et les femmes, volonté de domination et de contrôle, le manque de dialogue, l’abus de pouvoir dans nos relations familiales et sociétales, l’ingérence de la belle famille et de l’entourage, la mauvaise interprétation des percepts religieuses ; l’analphabétisme, la méconnaissance des droits par les Femmes, les stéréotypes sociaux et des préjugés, la pauvreté.
Les conséquences de la violence à l’égard des femmes vecu et constaté
La violence à l’égard des femmes influe sur leur santé et leur bien être , notamment les séquelles physiques ( les blessures , les maladies sexuellement transmissibles en cas de viol par exemple) , des douleurs , des souffrances , la mort fœtale , voir la mort même de la victime des violences .Il y a aussi le traumatisme , la colère , la dépression , le suicide , la non-participation des femmes aux instances de prises de décision. En effet leurs impacts est négatifs sur le développement du Niger, la déscolarisation, la délinquance juvénile.
La violence à l’égard des femmes a de multiples conséquences sur la santé physique sexuelle et mentale et peut nuire à la sante de la reproduction. Les effets sur la santé sexuelle comprennent les grossesses non désirées ; les complications.
La violence à l’égard des femmes, qu’elle soit familiale, sociale ou étatique, limite leurs épanouissement et leurs opportunités de participer pleinement à la vie sociale ou économiques de leurs communautés et de leurs pays.
La lutte contre la violence à l’égard de la femme demande en effet une réponse holistique, indivisible ; l’intervention de nombreux acteurs travaillant de concert au niveau communautaire est nécessaire pour en venir à bout de ces violences.
Les sanctions envers ceux qui pratiquent les violences ? le système juridique Nigérien considère la violence de l’homme comme une affaire privée strictement conjugale, les choses ont changées aujourd’hui, nous affirme Mme Mariama Moussa ; parceque le code pénal du Niger est très clair sur les formes de violences, des sources de protections et des dispositions à prendre.
En effet la constitution Nigérienne protège la femme, mais c’est l’application des dispositions juridiques qui cause problème, les femmes méconnaissent vraiment ces dispositions pour pouvoir réclamer leurs droits.
La population Nigérienne, elle-même doit prendre conscience de l’existence de ce phénomène qu’est la violence basée sur le genre, des caravanes de sensibilisations sont de plus en plus menés pour sensibiliser les femmes dans le but de briser le silence face aux violences qu’elles subissent.
Ensemble, nous pouvons mettre fin à la violence basée sur le genre et assurer la sécurité de toutes les femmes et de toutes les filles .